Et quand elle cessera de t’aimer,
tu verras la nuit au milieu de la journée,
un ciel noir au lieu des étoiles ;
tu verras tout ce que je vois.
Et la terre, tu verras...
La terre ne sera pas terre ;
elle ne va pas te soutenir.
Et le feu, tu verras...
le feu ne sera pas feu ;
tu ne pourras pas y patauger.
Et l’eau, tu verras...
L’eau ne sera pas eau ;
elle ne va pas te rafraîchir.
Et le vent, tu verras...
Le vent ne sera pas vent ;
il ne va pas te calmer.
Et quand elle cessera de t’aimer,
tu verras ton visage inconnu,
tu verras combien sont grands les yeux de la peur ;
tu verras tout ce que je vois.
Et la terre, tu verras...
La terre ne sera pas terre ;
elle ne va pas te soutenir.
Et le feu, tu verras...
le feu ne sera pas feu ;
tu ne pourras pas y patauger.
Et l’eau, tu verras...
L’eau ne sera pas eau ;
elle ne va pas te rafraîchir.
Et le vent, tu verras...
Le vent ne sera pas vent ;
il ne va pas te calmer.
Et tous les éléments,
tous vont te maudire :
« Il vaudrait mieux que tu disparaisses sans trace ».