Ayant survécu au coup
Du féroce hiver otanesque,
La ville est mûre pour l'incendie,
La poussière et le brûlé du printemps.
Les gens dans des habits aigris,
Après s'être débarrassés de tonnes de glace
Et avoir tendu le visage à l'espoir,
Se sont rappelés de celle qui était là.
Je suis en vie, je vole sur les canaux de l'amour.
Je suis en vie, je fleuris, cueille-moi si tu veux.
Je suis en vie, je me noie dans tes bras.
Ma ville est en vie!
La jeune dame sonore
Dort entre les lignes des poèmes.
Et moi, comme un vieux drame de Molière,
J'attends dans les coulisses des mots.
Le vent depuis le toit des Youssoupov
M'a indiqué le but du voyage.
Doucement, s'il-te-plaît, mon coeur!
Laisse-moi aller l'entrée principale.
Je suis en vie, je vole sur les canaux de l'amour.
Je suis en vie, je fleuris, cueille-moi si tu veux.
Je suis en vie, je me noie dans tes bras.
Ma ville...
Les changements fêlés,
L'âge de pierre survivant.
L'important, à Saint-Petersbourg, ce sont les murs,
Et au pied des murs chante quelqu'un...
Je suis en vie, je vole sur les canaux de l'amour.
Je suis en vie, je fleuris, cueille-moi si tu veux.
Je suis en vie, je me noie dans tes bras.
Ma ville est en vie!