Le mercure danse dans son haute prison, montant et descendant comme une rapsodie
Et je vois l'hiver fragmenté comme de la dentelle, à temps pour une célébration
Le dégel pleure le long des murs et rit dans les coins, savourant son évidente victoire
Jusqu'à sentir le printemps compter les jours avant qu'il puisse exhiber une nouvelle sensation
Comme s'il laissait, laissait derrière le poids des conflits de l'autrefois
Laissait des promesses dans son sillage, chuchotait, mon amour, tu es toujours là
Accroche-toi aux souvenirs de petits et grands arcs-en-ciel, alors que le temps écrit une oraison funèbre prématurée
Et je sens l'été passer en hâte, comme s'il perdait patience
Couvert de tricot, de parapluies, d'écharpes et d'une légère compréhension de l'ironie
Je sens l'automne abandonner la course, vidé de son exaltation
Il laisse, laisse derrière le poids des conflits de l'autrefois
Laisse des promesses dans son sillage, chuchote, mon amour, tu es toujours là
Tu es toujours là
Le mercure danse dans son haute prison, montant et descendant en harmonie
Et je sens l'hiver voler mes jours, pour annoncer une prochaine création