J'étais la lumière de l'aube, l'écume du fleuve,
Une chandelle d'or posée sur un autel;
J'étais beaucoup de choses qui se sont maintenant perdues
Dans les bancs de sable de ma volonté.
Et maintenant je suis tout comme un chien sans maître,
Qui renifle l'endroit où il va dormir…
Si quelqu'un me demande comment je m'appelle,
Je hausse les épaules et voilà comment je réponds:
Refrain:
{Je suis... celle-là...
Cet obscure petit oeillet
Qui va d'un coin à l'autre
En se retournant.
On peut bien m'appeler Carmen,
Lolita ou Pilar;
Je dois me résigner
À ce dont on a envie de m'appeler.
Je suis celle qui n'a pas de nom,
Celle qui n'intéresse personne,
La perte des hommes,
La qui ment quand elle embrasse.
Voilà... vous le savez... je suis... celle-là...}
Un beau jeune homme, ivre de lune,
A pu être ma planche de salut:
"Je n'ai jamais aimé personne comme toi;
Je t'offre la rose de mon coeur"
Et moi, qui gagne ma vie en mentant,
Je me suis sentie fière de cette affection
Et pour lui rendre son amour,
Quatre mots m'ont suffi pour le détromper.
{Refrain}