Le miroir de la mer est si infini,
Tout comme ma solitude.
Ici, je ne peux pas échapper à moi-même
Ni m'oublier dans le doux sommeil.
Cette vie n'a pas de nouvelles rives,
Et le vent arrache les restes des voiles.
J'ai effleuré tes rêves,
Et cet instant a été funeste.
Comme du sable entre mes doigts
Glissait ce monde qui était ouvert pour deux.
Nous marchions l'un vers l'autre, de plus en plus vide,
Nous nous sommes traversés sans se reconnaître.
Je suis là où refroidit la lumière et le calme!
Je suis à nouveau là, j'entends ton nom.
Depuis l'éternité des années vole une voix oubliée,
Pour tomber des cieux nocturnes comme une feu froid.
Je me disais: le temps effacera ta trace,
Et tu ne captais pas ton regard dans la foule.
Tu cherchais une réponse dans les bras d'autrui,
Et ne cherchais pas le chemin du retour.
En oubliant tout, tu recommençais à vivre,
Mais tu voyais comme le miroir de la mer était vide.
Je suis là où refroidit la lumière et le calme!
Je suis à nouveau là, j'entends ton nom.
Depuis l'éternité des années vole une voix oubliée,
Pour tomber des cieux nocturnes comme une feu froid.