Trébuchant à travers la forêt hivernale
Ses pieds gelés jusqu’à l’os
L’obscurité n’offre aucun réconfort
Si loin, si loin de chez soi
Une cape pourpre dans son sillage
Elle est déchirée par les épines et réduite en haillons
Pitié, jeune fille pour ta sottise
De t’aventurer dans ces bois seule
La clémence ne vit point dans le houx
Point de compassion venant des pierres
Ta peur fait tomber des larmes telle la pluie estivale
(Oh mère, père, où êtes-vous ?)
Ils me supplient d’apaiser ta douleur
(Je suis à la dérive, que devrais-je faire ?)
Mon amour, oh je t’en conjure
Jette ta cape de côté pour me nourrir
Des rivières pourpres de tes veines
Les rivières pourpres ne ressentent aucune douleur
Ta longue chevelure rousse me prend au piège
Ton sang rouge et tiède, il m’appelle
Ma main droite rouge te conduira chez toi
Puella lupo inferno interfecta est1
Tes yeux trahissent de la confusion
Suis-je ami ou suis-je démon ?
Pardonne-moi pour cette intrusion
Et je te montrerai ce que je veux dire
Je suis venu pour te réclamer un cœur
(Mon cœur est brisé, ne vois-tu pas ?)
Ton ultime baiser m’appartient
(Ton baiser écarlate me libèrera)
Mon amour, oh je t’en conjure
(Errant seule)
Jette de côté ta cape pour me nourrir
(Loin de chez moi)
Des rivières pourpres de tes veines
(Forêt des damnés)
Les rivières pourpres ne ressentent aucune douleur
(Me noyant dans la terre)
Ta longue chevelure rousse me prend au piège
(Sombrant comme une pierre)
Ton sang rouge et tiède, il m’appelle
(Perdue et tellement seule)
Ma main droite rouge te conduira chez toi
(Je ne puis retrouver le chemin de chez moi…)
Puella lupo inferno interfecta est
Jouant la fille obéissante
Je t’ai menée là où l’aconit2 fleurit
Sacrifiée dans un massacre sacré
Au-dessous de la pâle lueur de la lune
Ta silhouette gît enveloppée de rouge couleur rubis
(La neige de cristal mon lit nuptial)
Une auréole écarlate autour de ta tête
(L’auréole écarlate des morts)
Mon amour, oh je t’en conjure
(Errant seule)
Jette de côté ta cape pour me nourrir
(Loin de chez moi)
Des rivières pourpres de tes veines
(Forêt des damnés)
Les rivières pourpres ne ressentent aucune douleur
(Me noyant dans la terre)
Ta longue chevelure rousse me prend au piège
(Sombrant comme une pierre)
Ton sang rouge et tiède, il m’appelle
(Perdue et tellement seule)
Ma main droite rouge te conduira chez toi
(Je ne puis retrouver le chemin de chez moi…)
Mon amour, oh je t’en conjure
(Errant seule)
Jette de côté ta cape pour me nourrir
(Loin de chez moi)
Des rivières pourpres de tes veines
(Forêt des damnés)
Les rivières pourpres ne ressentent aucune douleur
(Me noyant dans la terre)
Ta longue chevelure rousse me prend au piège
(Sombrant comme une pierre)
Ton sang rouge et tiède, il m’appelle
(Perdue et tellement seule)
Ma main droite rouge te conduira chez toi
(Ta main droite rouge me conduira chez moi)
Ma main droite rouge te conduira chez toi
(Ta main droite rouge me conduira chez moi)
Ma main droite rouge te conduira chez toi
(Ta main droite rouge me conduira chez moi)
Ma main droite rouge t’a conduite chez toi
(... Chez moi...)
1. Phrase en latin se tradusant par : « La fille a été tuée par le loup de l’Enfer. »2. Plante vénéneuse.