ben, le bois brûle, et le métal rouille,
alors, mon amour, qu'adviendra-t-il de nous,
quand le temps changera, et on dit qu'il le doit,
ben, nous aurons besoin de manteaux pour chacun de nous,
mais la laine est fine et elle est pleine de trous,
et il n'y a pas de chauffage dans ce bus abandonné,
alors partirons-nous seuls, chacun de notre côté,
oh, mon amour, qu'adviendra-t-il de nous
ben, les bateaux coulent dans la mer,
et les avions ça se fracasse comme les écrans d'ordinateur,
et les signaux défaillent, les trains déraillent,
et les capots de voiture se froissent comme les magazines,
jusqu'à ce qu'ils soient empilés comme des tas de tuiles,
dans un dépôt plein de frigos et de matériel cassé,
partirons-nous seuls chacun de notre côté,
oh, mon amour, qu'adviendra-t-il de nous
nous arracherons nos nez avec nos dents pour contrarier nos visage*,
nous rouillerons tous les deux comme des clôtures métalliques sous la pluie,
tu verseras l'essence et je briquerai les allumettes,
nous brûlerons au milieu de notre feu, nous brûlerons au milieu de nos flammes
alors la levure fermente et le lait tourne,
quand ils restent hors du frigo trop longtemps,
alors, nous nous lamentons dans des tours séparées,
sans jamais savoir si nous sommes braves ou si nous sommes lâches,
car ils déversent des trombes de ciment dans ce trou à nous,
et nous serons pris sous les pierres et les fleurs,
partirons-nous seuls chacun de notre côté,
oh, mon amour, c'est ce qu'il adviendra de nous