J'ai beaucoup vu, long et lointain est mon voyage,
Par monts et par vaux, il m'a emmené.
J'ai déjà aperçu des cimes, qui se dressaient, tels de l'or dans les flammes ;
Beauté et bonheur, les ai-je rencontrés là.
Le vent bruit dans l'herbe,
Balaie pluies et nuages au-dessus de l'océan,
Ce faisant, se transforme, stable et nouveau.
Tout cela je voudrais être, je voudrais continuellement me métamorphoser.
Rien ne doit faire partie de mes regrets.1
Un jour, cependant, je reviendrai à toi, vers notre foyer...
Attends-moi, attends-moi dans le jardin éternel
Demeure-moi fidèle, là où s'épanouissent les roses,
Attends-moi là-bas !
Peu importe ce qu'advienne de moi, ainsi que les lieux où je me rends,
J'ai toujours souvenance de toi.
Si étendue que soit la mer, si élevés que soient les sommets,
(Cette pensée) jamais ne m'abandonne.
Attends-moi, attends, demeure-moi fidèle...
1. Litt. Rien ne doit être ce que je regrette.