Irais-tu pour moi jusqu’au bout du monde,
le pourrais-tu ?
Et pourrais-tu aller décrocher la lune rien que pour moi,
le pourrais-tu ?
Te mettrais-tu encore sur mon chemin si élégamment,
le ferais-tu ?
Comme à l’époque d’une de mes tournées des bars,
le ferais-tu ?
Alors je pourrais te réserver un gâteau au chocolat géant, peut-être même au Mokka Bar du centre.
Pourrais-tu à la fin, quand le monde me fait souffrir,
pourrais-tu ?
me prendre dans tes bras et me dire que tout ira bien,
le pourrais-tu ?
Et pourrais-tu pour moi tout laisser en plan,
le pourrais-tu ?
Et au diable les autres, et à notre santé !
Le pourrais-tu ?
Alors émotionnellement, cela parviendrait peut-être finalement à faire chanceler encore une fois toutes mes belles pensées d’hibernation.
Pourrais-tu m’attendre dans le crépuscule ?
Mon signal serait une lumière dans le jardin.
Et irais-tu avec moi une semaine au bord de la mer,
le ferais-tu ?
n’importe où, où nous ne serions jamais allés,
le ferais-tu ?
Et pendant les trois premiers jours, ne pas réussir à sortir du lit, le ferais-tu ?
Et me regarderais-tu un court instant au fond des yeux,
le ferais-tu ?
Alors, progressivement, mais quand même pas trop vite, éventuellement,
à la fin je pourrais planer un tant soit peu.
Irais-tu pour moi jusqu’au bout du monde,
le ferais-tu ?
Et pourrais-tu pour moi, faire un peu attention à l’heure,
le pourrais-tu ?
Pourrais-tu me dire qui était la petite blonde,
le pourrais-tu ?
avec qui je t’ai vu la nuit dernière le long du canal,
le pourrais-tu ?
Alors je pourrais, globalement, mais quand même pas trop vite,
finalement renoncer éventuellement …à partir.