Heure sonne matin
pleure chagrin
et repasse le film humide
du passé dans les yeux.
Court, bien trop court notre amour
et les appels au secours.
Savent qu'un sourd n'entend pas ce qu'il veut.
Et pourtant il faut vivre
ou survivre sans poèmes,
sans blesser tous ceux qui l'aiment.
Être heureux, malheureux.
Vivre seul ou même à deux.
Mais vivre pour toujours
sans discours, sans velours,
sans les phrases inutiles
d'un vieux roman photo.
Fleurs fanées meurent.
Noir et blanc, seules couleurs
d'un futur qui est déjà le passé pour nous deux.
Et pourtant il faut vivre
ou survivre sans poèmes,
sans blesser tous ceux qui l'aiment.
Être heureux, malheureux.
Vivre seul ou même à deux.
Et pourtant il faut vivre
ou survivre sans poèmes,
sans blesser ceux qui nous aiment.
Être heureux, malheureux.
Vivre seul ou même à deux.
Mais vivre en silence,
en pensant aux souffrances
de la terre et se dire
qu'on est pas les plus malheureux.
Quand dans l'amour
tout s'effondre
toute la misère d'un monde
n'est rien à côté d'un adieu.
Et pourtant je veux vivre
ou survivre sans poèmes,
sans blesser tous ceux que j'aime.
Être heureux, malheureux.
Vivre seul ou même à deux!
Seul ou même à deux!