Terrassé par les habitudes
de maux qui tentent d'aboutir
le pauvre dans sa solitude
attend le moment de partir
pour des cieux des mers ou des terres
où nul ne voudrait asservir
l'inquiétude d'un esprit fier
à la honte d'un repentir
Plaies des matinées sans travail
l'hiver est fait de trahisons
le long des rues lorsque l'on bâille
adossé contre une maison
comme le pauvre qui travaille
à continuer les pâmoisons
de ces chaussures qui trop bâillent
et des bouches sans oraisons
Seul souvenir des temps passés
un jour d'hiver qui agonise
irez-vous pauvres trépassés
corrompre la mer qui se brise
sur les falaises échancrées
ou bien glacés par vents et brises
gémir tout le long de l'année
sur un malheur qui s'éternise ?
L'obscurité des loups
qui meurent de misère
les faubourgs sont trop loin
pour la clarté des jours
L'année blanche des jours
qui se sont écoulés
attend avec passion
une fin trop commune
le pauvre qui la suit
regarde dérailler
les désespoirs communs
d'une plèbe importune
6 temps déjà passés
n'avez-vous point failli dégager
les malheurs des peines
trop communes ?
Mais les jours se sont tus
tout le long de l'année
la neige des hivers
termine sa ceinture
et le pauvre qui suit
regarde s'évanouir
les espoirs unissant
cette plèbe importune
Vaisseaux indifférents
qui présidez au sort
des incertains bandits
poursuivant la fortune
transportez mes destins
et ma vie importune
au-delà des baisers
du bonheur qui s'endort