Les arbres de mon enfance
Étaient gros, des troncs nus
Privés de vents et d'oiseaux
Des charpentes noires
Il ne fut jamais égaré dans une forêt
Dans son enfance mais il le voulait
Actuellement il s'égare
Qu'il le veuille ou non
Nous faisons face à l'obscurité,
Un songe qui n'est
Animé qu'un instant
Nous faisons face à l'obscurité,
Un songe qui n'est
Visible qu'une seconde
Ce que tu dis est comme dit par un inconnu
Mais dis-le-moi
Donc mille fois
Ce que tu dis est comme dit par un inconnu
Mais je te dis et
Puis je le réciterai
Le désespoir voyage par bus
Par metro, par train
Les yeux fixés sur son air fatigué
Sur des fenêtres contre l'obscurité
Voyant une grande roue rouillée
Qui grince dans le vent
À l'image du monde isolé
Dans un univers vacant