Maintenant, je veux seulement me mouiller la gorge
et une excuse me glisse de la bouche,
et le monde semble s’enfuir
comme un taxi un jour de pluie.
Alors même s’il n’y a pas de réponse
et que la nuit nous a mis à la porte,
fixons-nous comme deux ombres
qui dansent au milieu de la foule.
Je peux me tromper mais, je peux me tromper mais,
mais maintenant laisse-moi faire ;
je veux me laisser aller.
Je ne peux pas changer mais,
je ne peux pas changer mais,
dans le noir, on ne remarque pas les rides de la ville.
À chaque que tu veux,
on fait semblant que c’est pas important pour nous.
On rit avec la voix cassée.
On cache les chagrins
pendant que le vent effeuille1 le journal d’hier.
On fait comme tu veux,
comme si c’était la première fois.
Sous les lampadaires avec la lumière faible
le Coca dégazait,
ils dormaient debout et toi, tu me disais :
Il y a encore du vent sur la lune,
encore du vent sur la lune,
sur la lune, sur la lune,
sur la lune, sur la lune.
L’âme est un verre, on peut le vider et le remplir.
Je passe d’être artiste à un humain dans les coulisses.
Si l’œil veut sa part, réciter excitant.
Toi, qu’est-ce que tu nous fais avec le masque ?
Moi, je perds patience à l’Esselunga
pendant que je mange dans un sachet à l’heure de pointe.
Je veux plus regarder l’heure,
oublier où je suis.
Je peux me tromper mais, je peux me tromper mais,
mais maintenant laisse-moi partir, oublier le passé.
Je ne peux pas changer mais,
je ne peux pas changer mais,
je peux trouver de la lumièrr dans l’obscurité de la ville.
À chaque que tu veux,
on fait semblant que c’est pas important pour nous.
On rit avec la voix cassée.
On cache les chagrins
pendant que le vent effeuille1 le journal d’hier.
On fait comme tu veux,
comme si c’était la première fois.
Sous les lampadaires avec la lumière faible
le Coca dégazait,
ils dormaient debout et toi qui souriais.
Maintenant, c’est un ciel différent, le nôtre,
une tache d’encre,
et toi, tu me l’as pas dit.
J’ai compris la même chose.
Tu m’as laissé comprendre
qu’il est toujours temps,
au fond, pour se trouver un endroit.
Même s’il pleut dedans,
ça va quand même.
Tôt ou tard, il s’arrêtera de pleuvoir
sur la lune, sur la lune,
sur la lune, sur la lune.
On rit avec la voix cassée.
On cache les chagrins
pendant que le vent effeuille le journal d’hier.
On fait comme tu veux,
comme si c’était la première fois.
Sous les lampadaires avec la lumière faible
le Coca dégazait,
ils dormaient debout et toi qui me disais :
Il y a encore du vent sur la lune,
sur la lune.
Encore du vent sur la lune,
sur la lune, sur la lune,
sur la lune, sur la lune,
sur la lune, sur la lune.
Une heure est passée.
1. a. b. Ou « feuillète ».