Je me rappelle ce froid assassin
Les lamentations timides de miens
Entassés dans un train de marchandises
Deux jours et deux nuits sans dormir
Et très vite, nous avons cessé de parler, très vite.
Je me rappelle ce froid assassin
Le jour où nous perdîmes pour toujours nos enfants
Affamés, assoiffés, privés de nos vêtements
Et c'était comme avaler du verre
Et très vite nous avons cessé de parler
Très vite nous avons cessé de comprendre
Et j'ai appris à boire toujours une gorgée de plus
Et j'ai appris à boire toujours une gorgée de plus
Que j'en eusse eu réellement besoin
Que j'en eusse eu réellement besoin
Il se pourrait qu'un jour, j'aie soif
Je me rappelle le froid assassin, la peur de sombrer
Dans un lit de charbons ardents
Quelle logique ou quelle loi de la vie pourra jamais expliquer
La diabolique entreprise de ces hommes élus...
Et très vite nous avons cessé de parler
Très vite nous avons cessé de comprendre
Et j'ai appris à boire toujours une gorgée de plus
Et j'ai appris à boire toujours une gorgée de plus
Il se pourrait qu'un jour, j'aie soif