Enfants d'un temps délégué à la fin
Dans la cité malade des passages à tabacs
Parmi les scélérats que vous avez armés
Que vous abandonnez comme si de rien n'était
Maintenant c'est le moment de vous jamais entendu
Où ce que vous avez construit
Vous demande si ça en a valu la peine
De cacher une idée dans le derrière
Vous autres camériers du qualunquisme 1
Portes-drapeaux du plus aveugle masochisme
Convaincus encore de faire de la poésie
En envoyant se faire foutre et qu'il en soit ainsi
Je vous laisse un souffle qui contrevient
Ne lancez pas de plumes qui tombent derrière
Dans la tâche désormais mûre
De s'unir à une idée qui fait peur.
1. "qualunquismo" est un mot italien que j'ai toujours beaucoup de mal à traduire, car je ne crois pas qu'il existe d'équivalent français hormis le mot francisé en "qualunquisme" que l'on rencontre rarement. L'origine se trouve dans le parti de "l'Uomo Qualunque" ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Fronte_dell'Uomo_Qualunque ) et le sens se rapproche du simplisme, du poujadisme, de l'apathie politique, de la démagogie, du je-m'en-foutisme, de l'indifférence à l'égard de la politique, de l'extinction des idéaux ou encore de l'insensibilité envers l'intérêt général mais aucune de ses expressions ne me semble convenir tout à fait, c'est pourquoi je préfère garder le terme "qualunquisme"