Qu'un oiseau soit un peu triste
et le dise à la forêt
chaque automne ça existe,
un enfant le sait.
Que les feuilles d'un vieux chêne
soient des larmes de regrets
quand les premiers froids reviennent,
un enfant le sait.
Un enfant le sait,
un enfant le sait
ce que toi, tu as oublié—
un enfant le sait.
Qu'un manteau de neige fasse
d'une chaumière un palais
avec ses grêlons de glace,
un enfant le sait.
Que la nuit d'hiver dessine
aux fenêtres des bouquets
faits de roses cristallines,
un enfant le sait.
Un enfant le sait,
un enfant le sait
ce que toi, tu as oublié—
un enfant le sait.
Qu'il y ait un ruisseau qui chante
le retour du mois de mai—
ce n'est pas moi qui l'invente,
un enfant le sait.
Car c'est ce que l'on devine
qui en fin de compte est vrai,
c'est ce que l'homme imagine,
un enfant le sait.
Un enfant le sait,
un enfant le sait
ce que toi, tu as oublié—
un enfant le sait.
Un enfant le sait,
un enfant le sait
ce que toi, tu as oublié—
un enfant le sait.
Un enfant le sait,
un enfant le sait
ce que toi, tu as oublié—
un enfant le sait.
Un enfant le sait...