J'ai l'air absent, tout ça ne me tourmente guère
Puisque je m'en fiche, sainte providence a toujours de l'avance
Alors, dans la ville en friche,
j'erre à la menthe, au déca, décadente.
J'espère bien devenir riche et me plaire dans la détente
Sans plafonnier d'amiante, naguère
Comme un pauvre derviche, je tournais sur moi-même.
Ne pas fermer la porte, ne pas chercher à fuir
Aujourd'hui est, en sorte, un beau jour pour mourir.
L'air d'une idiote, pourtant, je n'suis pas sotte
Mais j'aime à vous décevoir car, peu importe
Si je n'ai nulle escorte, j'opère du Trône à la Foire.
Je prends la fuite, escaliers mécaniques,
imper et lunettes noires
Sans rancœur artificielle, car j'ai vu le beau ciel noir
Comme un triste derviche, tournoyer sur lui-même.
Ne pas faire de manière et me laisser venir
C'est, il n'y a rien à faire, un beau jour pour mourir.
Un beau jour pour mourir.
J'ai le syndrome de la vie monochrome,
à l'aise dans ma paire de Clarks
J'ai joué mon rôle, j'ai cherché ton épaule
de Fez à la Contrescarpe
En tournant sur moi-même, j'ai continué quand même.
En tournant sur moi-même
Les gens s'en foutent, le soleil brille
Les gens s'en doutent, mais personne ne le dit
Les gens s'en doutent sans parti-pris
Pris sous les voûtes
Car ils n'aiment que ce qui brille
Ils tournoient sur eux-mêmes
Ils tournoient sur eux-mêmes