La nuit est sombre, seules les balles sifflent dans la steppe,
Seul le vent chante dans les fils, les étoiles brillent d'une lueur pâle.
Dans la nuit sombre, toi, mon aimée, je sais que tu ne dors pas
Et qu'à côté du petit lit d'enfant tu essuies secrètement une larme.
Comme j'aime la profondeur de tes yeux caressants,
Comme je veux poser mes lèvres sur eux.
La nuit sombre nous sépare, mon aimée,
Et la steppe dangereuse s'est étendue entre nous.
Je crois en toi, ma chère amie,
Cette foi m'a préservé de la balle dans la nuit sombre.
Je me sens joyeux, je suis calme dans la bataille mortelle,
Je le sais, tu m'accueilleras avec amour, quoi qu'il arrive.
La mort n'est pas effrayante, je l'ai rencontrée plus d'une fois dans la steppe.
Voilà et maintenant, elle tourne au dessus de moi...
Tu m'attends, et à côté du lit d'enfant, tu ne dors pas,
Et c'est pourquoi je sais qu'il ne m'arrivera rien.