Dans le rétroviseur
le soleil descend sous les ponts
et s'enfonce dans la chaussée.
Je pense à toutes ces belles choses
qu'on a pas eu le temps de terminer.
Et je suis assailli de pressentiments.
Mes doutes sur l'holocauste
qui nous attend se confirment.
Le bout de fil de fer rouillés qui retenaient
le bouchon cèdent brusquement.
La colère jaillit, et soudain il fait de nouveau jour.
Le soleil brille à l'est
et pourtant la nuit tombe.
Deux soleils au crépuscule...
Mmm...
Est-ce que l'humanité aurait finalement eu son compte ?
Comme cet instant où les roues se bloquent
et on glisse inexorablement vers ce gros semi-remorque
[un homme: Oh non !]
et la peur prolonge indéfiniment cet instant figé.
Vous n'entendrez jamais leurs cris
[un enfant: Papa ! Papa !]
et vous ne verrez jamais leurs visages.
La loi ne peut plus rien pour vous.
[cris d'enfants]
Et tandis que le pare-brise fond
et que mes larmes se vaporisent
ne laissant de moi qu'un tas de charbon,
je comprends enfin
ce que ces hauts personnages ressentent.
Cendres et diamants
Ennemis et alliés
Au bout du compte, nous sommes tous égaux.
[Radio: ...et voici notre bulletin météo :
Demain, ciel couvert
et averses éparses sur l'est...
La température pourrait atteindre
les 4000 degrés]