On est toujours trop quelque chose
Ou pas assez.
Toutes ces portes à pousser
Larges comme des chas d’aiguille.
Les barrages à passer,
Faudrait être une anguille.
Un peu maigre, un peu lisse
Pour entrer comme Alice
Au pays merveilleux.
Au pays merveilleux.
On nous farcit les yeux
Sur affiche, sous vitrines.
D’espèces de drôles de tiges
Qui se collent des vertiges
À force d’être au régime.
On est toujours trop quelque chose,
Trop ou pas assez
Trop ou pas assez
Je suis trop forte.
Moi je suis trop forte.
Je connais la chanson,
Bien sûr ils ont raison.
Alors je le dis aussi,
Je suis trop forte.
Je suis vraiment trop forte
D’être arrivée jusqu’ici.
J’ai connu toutes les appellations contrôlées.
Dès la cour de récréation,
Ça trempe le caractère.
La bonhomie des gros,
C’est rien que de la colère
Stockée sous la peau.
(Sous la peau)
On a même inventé des mots de remplacement
Pour mieux nous insulter.
Corrects politiquement,
T’es pas grosse.
Non, t’es ronde, corpulente, enveloppée.
L’hypocrisie du monde aussi,
Je la connais.
(Je la connais)
Je suis trop forte.
Moi je suis trop forte.
Je connais la chanson,
Bien sûr ils ont raison.
Alors je le dis aussi,
Je suis trop forte.
Je suis vraiment trop forte
D’être arrivée jusqu’ici.
Je suis trop forte.
J’en suis pas morte.
Je connais la chanson,
Bien sûr ils ont raison.
Alors je le dis aussi,
Je suis trop forte.
Je suis vraiment trop forte
D’être arrivée jusqu’ici
D’être arrivée jusqu’ici
Ici
D’être arrivée jusqu'ici.