Ceci est un triomphe mère
mais sans triomphe
Le domaine (agricole) nous endolorit **
jusqu’aux os.
Ceci est la terre, père,
que tu foulais
Mon chant
ne la libère pas encore.
Et quand sera-t-il le jour,
je demande quand ?
Où par la terre stérile
viennent en semant
tous les paysans
délogés*** .
Il faut penser au vent
comme pour la taba ****
Celui qui ne change pas tout
ne change rien !
Ceci est un triomphe, mère,
du nouveau temps
D’être sous la terre,
se brisa le silence
Ceci est le triomphe, père,
de la joie,
De ton rêve en germination****
monte la vie
Monte la vie, en haut,
jusqu’à l’épi,
Car si la terre est fertile******
la terre est mienne
Où naît l’aube
je sème le jour
Il faut penser au vent
comme pour la taba
Celui qui ne change pas tout
ne change rien.