Cabaret, dou dou dou
Cabaret, dou dou dou
Entends le bruit naissant,
Zombis cirés,
Ordre total.
Entends le bruit des verres,
Entrechoqués,
Champagne dans coupes,
Cristal.
Le piano swingue doucement,
Les mutants blonds marchent en chantant.
Prends donc un cocktail,
Dans Berlin avant l’orage.
La ville ressemble à un suicide organisé,
Murs maculés.
Regarde cette fille,
Devant le mur,
Idole de soi, sourire figé.
Écoute cette foule rassurée,
Rires gras, terreur obscure.
Le piano swingue doucement,
Les mutants blonds marchent en chantant.
Reprendre qu’un cocktail,
Et de la mort au bout de ta vie,
Dans Berlin avant l’orage.
La ville ressemble,
A ton suicide.
Buste de verre fin,
Tendu de pourpre,
Veille sur nous.
Enlacés, embrassés,
L’amour,
Toujours l’amour.
Cabaret, dou dou dou
Cabaret, dou dou dou
La lumière diminue,
Lentement.
Les rires s’éteignent,
La salle attend,
Graciles et faibles,
Aux lèvres blanches.
Gigolos tristes,
Smokings froissés,
Devant nos murs lézardés.
Les mutants blonds vont repasser.
Pour ce dernier cocktail,
Berlin entre dans l’orage,
Tristement.
Et la peur suinte à leur passage