Toi, tu m’as plu, tu m’as bien plu,
bien moins que lui c’est évident.
Il y a bien longtemps que Luc ou Louis,
et à tel point
que si j’t’avais connu plus tôt,
que si j’n’avais connu que lui,
que si j’t’avais connu avant,
j’t’aurais voulu certainement.
J’t’aurais voulu, choisi
plus tôt que Luc ou Louis,
j’t’aurais aimé si mon Tristan
ne m’avait pas gagné avant.
Tu m’as moins plu c’est attristant,
à qui le dis tu, c’est désolant,
tu m’as moins plu qu’il eût fallu,
pour effacer Tristan perdu.
Ah Tristan, ah Tristan,
ah Tristan, ah Tristan.
Tu m’as moins plu, assez pourtant
pour m’égayer quelques instants,
pour m’abriter par mauvais temps
c’est sous ton toit qu’en triste temps,
piteux état, qu’en temps de pluie,
c’est dans tes bras, qu’en temps sans lui,
j’ai attendu que mon printemps soit revenu.
Ah Tristan, ah Tristan,
ah Tristan, ah Tristan.
C’était tentant, oui, c’est certain,
même assez doux, mais tu vois bien,
c’était sympa mais c’était tout,
rien d’épatant, c’était pas fou.
C’était pas tant,
c’était pas si tentant que ça,
fais pas la tête, allez, souris,
soyons honnêtes on l’avait dit.
On savait bien, c’était écrit,
qu’on s’aimait tant
que mon Tristan serait parti,
que c’était bien, mais pas longtemps,
que si tant est qu’on se soit plu,
que si tant est qu’on ait été,
ce temps là serait révolu,
sitôt mon Tristan revenu.
Ah Tristan, ah Tristan,
ah Tristan, ah Tristan.