Est-ce de toi que parlait
Le bruit de l'étrier arraché trop tôt,
Est-ce de toi, ô prince, que parlait le rinceau des cordes.
Est-ce de toi, ô mon argenté?
Le métal rigide a résonné dans mes mains,
Je le voyais et le savais sans pouvoir le croire.
Est-ce pour toi une lyre ou une lame?
Tu es devenu de fer, tu dormais avec la douleur.
Tu ne t'es pas disputé avec son amour!
Dans le corps des nuées de corbeaux
Le vrai Tristan est revenu.
Il a volé aux quatre coins du monde,
A chanté son amour sur les chemins de montagne.
A arpenté les milles de jours par les crinières des chevaux.
Là où le noir est devenu corbeau.
Il a oublié sa maison par-delà la glace et le feu.
Il a été ranimé par la pluie éclatante
De cendre dans laquelle il s'était consumé.
Il s'était consumé...
Mon métal argenté et vivant.
Ô comme mon cœur a battu; combien de nuits
Ai-je passer à lire entre les cordes et les lignes:
Voici ta lame, c'est elle!
Le fer avec lequel tu dormais,
Tu ne t'es pas disputé avec ta lame et ta lyre.
Dans le corps des nuées de corbeaux
Tu es revenu tel un loup, Tristan.
Fier Tristan.