Les baleines se rassemblent en bancs,
Attendant une descendance,
Elles dérivent vers les mers du sud.
Comme tout dans la nature est raisonnable et simple.
Le ciel, l'air et les océans:
Tous les éléments sont dépendants d'eux,
Mais quelque chose les appelle là où il fait chaud.
Là où il n'y a pas de danger.
Au milieu des étendues sans fin,
Sous les nuages refroidissants
Les vagues élastiques les caressent
De leurs crêtes douces et écumeuses.
Tout dans la nature est si simple,
Tout se meut en direction du soleil.
Et rien de menace leur descendance,
Car le froid ne peut pas durer éternellement.
En plongeant et en remontant à la surface,
En suivant l'appel de la nature,
En dépassant les volées d'oiseaux,
Elles nagent vers les eaux chaudes.
Je me cache le visage dans les mains,
Je pense à demain
Et je vois des caravanes de baleines
Sous le ciel de plomb du nord.
Leurs yeux sont fermés,
Rien n'inquiète leurs pensées.
Elles nagent sans penser au futur
Et sans se rappeler du passé.
En plongeant et en remontant à la surface,
En suivant l'appel de la nature,
En dépassant les volées d'oiseaux,
Elles nagent vers les eaux chaudes.
Et quand la solitude
Débordera de notre coeur las,
Quelqu'un nous fera rêver du paradis promis,
D'un endroit où nous pourrions nous réchauffer.
Un îlot de calme
Parmi le chaos et l'effervescence
Là où quelqu'un nous abritera
Du souffle glacé de la mort.
Au milieu des étendues sans fin,
Sous les nuages refroidissants
Les baleines glissent et fendent
Les énormes vagues de leurs nageoires.
Je nage avec elles,
Surmontant l'impossible.
Je nage, simplement, sans penser
Au futur et sans me rappeler du passé.