Je m'assis dans la vallée verte
Je m'assis avec mon véritable amour.
Mon triste coeur lutta entre les deux
L'ancien amour et le nouvel amour.
L'ancien pour elle, le nouveau
Qui me faisait tendrement penser à l'Irlande.
Tandis que le doux vent souffla sur la clairière
Et agita l'orge doré.
Il était pénible de formuler les malheureuses paroles
Pour briser les liens qui nous unissaient.
Mais plus pénible encore de vivre la souffraince
De chaînes étrangères autour de nous.
Alors je dis que je retrouverais
Le ruisseau de la montagne tôt dans la matinée.
Et que je me joindrais aux braves hommes unis
Tandis que de doux vents agitèrent l'orge.
C'est triste que j'épongeai ses larmes de mes lèvres
En jetant mon bras amoureux autour d'elle.
Lorsque le tir d'un homme ennemi éclata à nos oreilles
Retentissant depuis les bois sauvages.
Une balle transperça le flanc de mon véritable amour
Si tôt dans le jeune printemps de sa vie.
Et sur ma poitrine en sang elle mourut
Tandis que de doux vents agitèrent l'orge.
Mais sans remords à Oulart Hollow*
J'ai pris sang pour sang.
J'ai étendu le corps de mon véritable amour, semblable à de l'argile,
Où je la devrai très prochainement la suivre.
J'ai erré, lugubre, autour de sa tombe
À midi, la nuit, et tôt le matin.
Avec un coeur qui se brise chaque fois que j'entends
Le vent qui agite l'orge.