J'ai entendu que tu disais des mensonges
J'ai entendu que tu disais que tu n'étais pas né de notre sang
Je sais que nous sommes de la race des cabossés
Mais tu es cabossé toi aussi, mon garçon, et ça se voit
Certains ont reçu de simples mains
Certains marchent au rythme usuel, tout doux et usé
Mais tous ces gaillards sont de la marchandise abimée
Ce n'est pas une question de "si", juste de "quand" et "comment"
Alors, collecte tes cicatrices et porte les fièrement
Ton sang est une aussi bonne encre que n'importe quoi d'autre
Va graver ton nom dans les nuages
Et ramène les en bas
Le tonnerre joue de ses tambours
L'air est lourd avec l'odeur des orages
Et je m'assois à côté de mon frère et je le sens trembler
Tandis qu'il rigole pour lui-même tout juste avant de se rendormir
Et je ris avec lui
Mais je sens leur sang
Mon doigt trace leur figure dans les bois
J'entends leur voix quelque part dans mes os
Je les sens chanter en mesure quand je suis seul
Quand je ne suis pas trop épouvanté c'est alors que je sais
Que je suis ici avec tout le monde
Ils ne sont jamais vraiment partis
Je sais que c'est tout le monde
Et j'entends leurs chansons
Oh, je suis perdu avec tout ce monde
Les ombres dansent autour de la pièce
je connais leurs noms
Je porte leur sang aussi
Ils chantent des chants oubliés
Mais j'en connais les mots
Ils ont été avec moi depuis que je suis né
Et alors que je grandissais j'ai dansé avec eux aussi