À l’aube Je m’en irai.
Je reviendrai lorsque je pourrai.
C’est le vent au creux de ma liberté,
Mais l’attraper à temps, je ne pourrais.
Sur des kilomètres, la taïga,
À peine, l’étoile luit.
Sibérie. Qui te répondra
Si jamais tu cris ?
Les neiges et les blizzards,
Les tempêtes et Les gelées
Il n’est ni trop tôt, ni trop tard,
Mais, l’un vers l’autre, n’avons su aller.
Sur des kilomètres, la taïga,
À peine, l’étoile luit.
Sibérie. Qui te répondra
Si jamais tu cris ?
La neige jusqu’au genou,
Et, en s’enfonçant, jusqu’au cou.
Je m’en vais en visite chez Dieu ;
M’entendre, lui seul, le peut.
Sur des kilomètres, la taïga,
À peine, l’étoile luit.
Sibérie. Qui te répondra
Si jamais tu cris ?
À l’aube, je men irais.
Jamais plus, je ne te jalouserai.
Personne ne pourra t’aider.
Au creux de la Sibérie, me noierai.
Traduction : Sarah P. Struve