La venue au monde, c'est un vrai char.
Y a de périodes pour les veinards
Puis d'autres où ne naissent que des cloches.
Tac tacatactac, tsoin tsoin.
Tatave, c'est là qu'il s'est trouvé.
Il a tiré, tiré
À la loterie de l'existence
La série des ceu'ze qu'ont pas de chance,
Des pas beaux gosses et des paumés,
Des ceu'ze qui bectent à la cuisine,
Qui marchent à côté de leurs bottines
Et qui doivent jamais la ramener.
Tatave ! Tatave !
Il était pas gâté !
Dans ces cas-là, sans hésiter,
La raison commande de chercher,
Sans tarder une consolation.
Tac tacatactac, tsoin tsoin.
Tatave, dans le piège, il est tombé.
Il a tiré, tiré
Au jeu de l'amour, une mauvaise brème,
Un de ces lots qui disent : « comme on s'aime »
Juste à la veille de vous doubler,
De ces filles ardentes et si belles
Que rien semble assez beau pour elles
Tant on craint de les voir se tirer.
Tatave ! Tatave !
Cette môme, elle t'a quimpée !
Dès qu'il eût connu cette souris,
Tatave alla chercher le grisbi
Indispensable pour la gâter.
Tac tacatactac, tsoin tsoin.
Tatave, à ce truc-là, s'est mouillé.
Il a tiré, tiré
Sur l'employé qui faisait de la rebiffe,
Tiré sur deux mecs de la renifle
Qui surgissaient, enfouraillés,
Pas pressés de mourir, les perdreaux
À cette pomme, ont pas fait de cadeau.
Tatave sur l'tas il est tombé.
Tatave ! Tatave ! Tatave, il t'a repassé !
Tatave ! Tatave ! Le jeu était truqué...
Pauvre Tatave...