Un feu a brûlé dans mon cœur, qui brûle oh qui brûle
L'espoir est le pain de mon cœur, qui espère oh qui espère
Ses mains blanches en poing, ses ongles vernis
Où doit-il cacher la callosité de ses poignées.
Hier, elle vint à notre garage réparer sa voiture
J’eus le coup de foudre dès que je l'ai vu et j'ai commencé à l'aimer
A ses pieds une longue robe et ses cheveux ondulés
Mon maître m'appela de loin : « mon garçon prend les ustensiles »
J'avais lu dans un roman, un truc qui ressemble à ça
C'était un livre cher relié en papier glacé.
Ne sachant pas ce qu'il c'est passé, ni comment c'est arrivé, la jeune fille était tombée amoureuse
De la même manière à un apprenti mécanicien.
J'ai dit à mon maître si je ne pouvais pas mettre aujourd'hui la salopette
Je me suis peignée les cheveux devant mon miroir vaporeux
Elle allait revenir chercher aujourd'hui sa voiture
Et peut-être pouvoir réaliser le rêve du roman
Le temps s'arrête, le monde s'arrête quand elle entra à l’intérieur.
Je restai figé ainsi sans détourner mon regard
J'ouvris la porte de la voiture, j'ouvris pour qu'elle entre
Fronça ses sourcils en forme de croissant et demanda qui est ce clochard ?
Elle est partie en voiture m'asphyxiant de son pot d’échappement
De lourdes larmes en bourgeon se dressèrent dans mes yeux
Mon maître vint, me tapota le dos et dit : « Oublie les romans
T'es un ouvrier, reste ouvrier, il dit, remets la salopette. »