Quand ciel et la terre seront ébranlés
Quand ciel et la terre seront ébranlés
Quand Tu viendras juger le monde par le feu(1).
Mon fils, écoute mes paroles :
Souviens-toi de ce qui te fut enseigné
Saisis fermement ton épée
Il se peut que tu ne revienne.
Des milliers qu'ici nous fûmes
Bien peu sont là encore
Ce sacrifice je dois offir...
...Oh, l'automne nous a porté la peur !
Ma vie, mon sang, mes larmes, ma douleur
Je vous garde et vous nourris(2)
Par un coup de hache j'ai perdu
Le pouvoir de la vue.
Maintenant, mon fils, est venue ton heure
La pitié n'est point pour ceux que tu frapperas
Saisis fermement ton épée...
(Et nos aimés choiront
Tels les feuilles à l'automne
Sur ces champs immenses)
...tandis que du cor sonne l'alarme !
Et tandis que se levait la tempête
Et que la chair rencontrait l'acier
Clairs comme un tocsin résonnaient
Les cris de ceux à qui la chance se refusait
Rassasié(3) de blessures
Il trouva refuge dans un bosquet de chênes
Ainsi que le dit la légende
Ce fut mort certaine pour le père
Une fois tout silence banni
Et le sol rougi comme feuilles à l'automne
L'esprit du Gel fut leur dernier compagnon(4)
Sur ces champs immenses.
Quand ciel et la terre seront ébranlés
Quand Tu viendras juger le monde par le feu.
Paix, paix, mon enfant
La mère Mort est ta promise
Si son chant entends, tu la suivras
Sois plutôt sur tes gardes
Laisse tes sens te guider
Ton âme innocente sera bénie.
Un pas dans les ténèbres
(Seigneur prends pitié)
Un secret à céler
(Roi à la majesté redoutable)
Une légende à conter
(Libère-les)
Engloutis par les eaux du temps
(Seigneur prends pitié)
Un secret à céler
Il détient
La sagesse des temps anciens
Un parchemin de nombres et de rimes
La peur récite l'enchantement de survie
Le cercle des druides est vivant !
Tous se rassemblèrent dans la nuit
Dans la lumière des torches
Tandis qu'ils sortaient de leur torpeur
Ainsi j'ai souhaité mille fois
Que ma mère la Mort vienne à moi
Nos bras s'entrelaceront
Et je monterai vers Toi.
Mon temps est maintenant venu, mon fils
La pitié n'est point pour ceux que je frapperai
Je saisis fermement mon épée...
...tandis que leur cor sonne l'alarme !
Voci que vient l'hiver
Sur ces champs immenses