Lorsque les tam-tams cesseront de gronder,
Et le marteau, tantôt près, tantôt loin, s'arrêtera deux centimètres au-dessus de l'enclume
Et le silence tombera soudain, comme dans un temple, je te reconnais
Et toi tu remues les lèvres sans bruit : je comprends tout
Tu as un secret
Garde-le, ne le révèle pas
Tu as un secret
Tiens-le, ne le lâche pas
Lorsque cesseront les grondements et les explosions, tous les cris et les gémissements
Que tous les mécanismes d'horlogerie et tous les téléphones seront brisés
Et le silence tombera soudain, quelle béatitude, un instant de paradis
Et toi tu murmures quelque chose et tu fais des gestes : je comprends tout
Tu as un secret
Garde-le, ne le révèle pas
Tu as un secret
Tiens-le, ne le lâche pas
Mais les bruits reviendrons, il ne peut en être autrement, ce sont des grondements
Ce sont des mélodies, des bruissements, des soupirs, des triolets, des roulades
Les horloges marchent, les récepteurs sont allumés, les cordes jouent
Et le coeur cri, mais les lèvres sont muettes : je comprends tout
Tu as un secret
Garde-le, ne le révèle pas
Tu as un secret
Tiens-le, ne le lâche pas