Je viens d’un pays lointain
D’un pays très loin d’ici
J’ai déjà fait le tour du monde
Je n’y ai pas trouvé d’endroit si joli
Je suis l’enfant de ces rochers
Que le Vent de l’Est a jetés à la mer
Je porte en moi dix îles
Cap-Vert, Cap-Vert
Dans mon pays lointain
Le Peuple a longtemps souffert
Sa conscience s’est réveillée
Cabral lui a prêté sa voix
Nous sommes les enfants de ces rochers
Que le Vent de l’Est a jetés à la mer
Nous portons tous en nous ces îles
Cap-Vert, Cap-Vert
Palan n’en finit pas d’attendre la pluie
Tchico et Nhela jouent encore à l’awélé
Tufuka a vendu tout son poisson
Aujourd’hui Bénta est arrivée à Lisbonne
Et Filicianu pleure son absence
Beny a gagné au Loto
Comme la marée, la vie va et vient
Et chaque année renaît l’espérance
De voir la pluie arroser nos semences
Afin que la vie soit plus douce et plus amène
Pour tous ceux qui chérissent ces îles