Un poète (ou peut-être c’était la lune)
Fatigué de la douleur du monde
Regardait par ma fenêtre cette nuit-là
Et la lointaine radio de Paris
Chantait la chanson de Béranger
Sur Jeanne-la-Rousse
Qui avait perdu son mari
Il y a deux cents ans
Pourquoi Jeanne-la-Rousse
Pleure-t-elle dans son royaume ?
À qui Jeanne pourrait-elle se plaindre de sa douleur
Dans son royaume lointain ?
Peut-être à vous, maestro ?
Trône, trône en filigrane,
Tu n’es pas capable d’entendre notre douleur
Nos lèvres vont chanter l'histoire de
Jeanne-la-Rousse
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Pour celui dont la vie est volée,
Ce soir, la chansonnette triste
Prie pour un peu d’amour
Elle vous prie, maestro, vous
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Que pouvez-vous lui dire ?
Les yeux sont pleins de cendres
Les vôtres, maestro, les vôtres