Tu sais comment se perd celui qui fixe la terre des yeux.
Et une fois baissé, le chemin ne se met pas à germer.
Le pas en laboure un neuf sans savoir où est la route.
Je te loue, créateur du ciel, de m'induire en erreur.
Vent, prends par le giron, fais-le prendre ses ailes.
Porte comme une fleur d'un été couché à l'horizon.1
Je crois l'amour passant par l'ombre de la tempête
Capable de porter à sa gorge cet automne passé.
Et cette nuit, nous renaissons dans l'ivresse,
Couleurs dans le noir.
Non, nous ne connaissons pas de lendemain.
Il nous attend en vain
Et taille sa lance.
Comment t'ai-je découvert, comment nous connaissons-nous ?
À la rencontre de l'inconnu, je suis monté dans une charrette.
1. mailleen vaipuneen: vaipua mailleen ne se dit guère que du soleil