Jadis,
Avec Pierre et Gladys,
On les voyait passer en robes blanches
Aux ruisseaux qui traînaient
Nos rêves vers un écrin de joie.
Nous suivions la trace des fées.
C'était au mois de mai.
Volent,
Blondes têtes folles.
On les voyait quitter leurs robes blanches.
Un torrent de cheveux dorés
Léchait nos yeux de soie.
Nous étions sur la trace des fées.
C'était au mois de mai.
J'étais le prince sans carosse.
Ma muse pleurait aux étoiles.
Puis je redevins
Le chien.
Jadis,
Cachées sous les fleurs de lis,
On les voyait flâner en robes blanches,
Au pays où la bise enlace
Les gens aux mille pleurs.
Nous suivions la trace des fées.
C'était au mois de mai.
Volent,
Blondes nymphes folles.
On les entendait rire en robes blanches.
Et le gazon du parc s'animait à nos pieds d'enfants.
Nous étions sur la trace des fées.
C'était au mois de mai.
J'étais le prince sans carosse.
Ma muse pleurait aux étoiles.
Puis je redevins
Le chien.