Souvent désabusé
Un peu désaccordé
Ce maudit air de ne
Pas y toucher
Les deux mains dans les poches
Je me sens vraiment moche
Que mon cœur se décroche
À en pleurer
Je ne peux plus parler
Même plus murmurer
Je me sens dans la peau
D'un coup dans l'eau
J'suis un garçon discret
Si désorganisé
Dans le monde secret
Et sacré
Mais j'ai le souffle de vivre
De rire
De relativiser
Ces ombres qui me poursuivent
Et dérivent
Aux confins des pensées
Je suis un drôle de type
Qui se fout des principes
J'ai jamais l'air content, je serre des dents
Je passe pour un teigneux
Qui se prend au sérieux
J'ai souvent trop de blues
Dans les yeux
Je lis dans les pensées
De ceux qui savent aimer
Je peux les reconnaître
Les discerner
Écouter leurs souffrances
Même les réconforter
Envisager ce monde ou le toiser
Mais j'ai le souffle de vivre
De rire
De relativiser
Ces ombres qui me poursuivent
Et dérivent
Aux confins des pensées
Oui, j'ai l'air de m'en foutre
De toujours passer outre
De jeter des bâtons dans ma déroute
Oui je crane et j'encaisse
Tous mes coups, mes faiblesses
J'y met toute ma vérité, qui blesse
Mais j'ai le souffle de vivre
De rire
De relativiser
Ces ombres qui me poursuivent
Et dérivent
Aux confins des pensées
Oui j'ai le souffle de vivre
De rire
De relativiser
Ces ombres qui me poursuivent
Et dérivent
Aux confins des pensées