Certains vont avec des godasses trouées
Dis, à quoi ça tient
Dieu le Père qui aux cieux habite,
Peut-être le veut ainsi.
Dieu le Père qui aux cieux habite,
Ferme les yeux ou bien dort gentiment.
Qui se soucie d'une paire de godasses trouées,
Quand on est vieux et fatigué ?
Qui se soucie de comment se déroulent les jours ?
Ils marchent comme ils le veulent.
Citoyen sur tes cent ans,
Tu n'existes plus.
C'est alors que quelqu'un a pris ta chaise,
Tu n'en sais pas plus.
Tu ne connais ni la pluie ni le soleil,
En bas dans ta tombe obscure.
Qui se soucie de comment se déroulent les nuits ?
Moi, je m'en soucie comme de ma première chemise !
Du moment qu'il me reste ma figure,
Cachée dans la chevelure de ma bien-aimée.
Je suis un type louche.
Je ne vaux guère grand'chose.
Derrière un coin, la mort est à l'affût.
Elle me prendra quand elle le voudra.
Certains vont avec des godasses trouées,
Jusqu'à ce qu'ils aient fini de marcher.
Le diable qui en enfer habite,
En rira bien alors.