Je bande trop. De ma culotte
Je sors mon vit qui décalotte
Son champignon
être à midi, seul dans sa chambre,
En tête à tête avec son membre,
C'est du guignon.
Mon jacquemart me tend le ventre :
Dans quelque-chose il faut que j'entre,
Cul bouche ou con.
Mais je ne vois pas ma voisine
Lançant son œillade assassine
De son balcon
En vain Coco dresse sa huppe :
Dans la maison pas une jupe,
Pas un bonnet.
La pine au poing, pose équivoque,
À défaut de con je t'invoque,
Veuve Poignet.
Mais la Chimère ouvre sa porte.
Une femme entre, à gorge forte,
À reins puissants,
Qui retrousse chemise et cotte
Met sous mon nez sa grosse motte
Aux crins frisants
Puis je l'empoigne par les hanches,
Et j'écarte ses cuisses blanches
De mon genou ;
Déjà ma pine triomphante
De l'abricot perçant la fente
Y fait son trou.
Serrant le cul, haussant la croupe,
Les pieds en l'air comme en un groupe
De Clodion,
Elle absorbe toute ma pine
Et retrouve de Messaline
Le tordion.
Un flot de liqueur prostatique,
Du temple mouillant le portique,
Ecume au bord ;
Sous le choc du vit qui la pousse
Elle crie à chaque secousse :
Vas-y plus fort !
Les yeux noyés, de plaisir pâle,
Jusqu'à la garde elle s'empale,
Comme autrefois
Du dieu Priape au fond d'un antre
Les filles s'enfonçaient au ventre
L'outil de bois.
Quand j'ai bien égoutté mon tube,
Je vois s'envoler le succube
Aux beaux seins nus,
Je deviens flasque, je débande,
Et je regrette mon offrande,
Fausse Vénus.
Sur mes doigts en nappes s'épanche,
Déjà froide, la liqueur blanche ;
Tout est fini,
Et j'offre pour ton microscope
Le résultat de ma syncope,
Spallanzani !