J'ai trouvé dans mon courrier
une lettre anonyme,
me disant:
"Petula, voulez-vous m'épouser—
voulez-vous m'épouser?"
"Mais je vous dois un aveu,
je n'ai pas un centime.
Vous chanterez pour moi
et nous serons heureux—
et nous serons heureux."
"Rendez-vous demain matin
devant la petite église.
J'aurai, vous le verrez,
un bouquet à la main—
un bouquet à la main."
"Et puis c'est en Italie,
ma décision est prise,
que nous irons passer
notre première nuit—
notre première nuit."
"Bien sûr je veux des enfants
ressemblant à leur mère.
Par pitié dites oui.
Ne faites pas semblant—
ne faites pas semblant."
C'était signé: "Un ami
amoureux et sincère."
Pourtant le lendemain,
je suis restée au lit—
je suis restée au lit.
Et plus tard dans mon courrier,
j'ai reçu, quelle surprise,
une lettre disant:
"Il faut me pardonner—
il faut me pardonner."
"Puisque je vais ce matin
dans la petite église
épouser en gants blancs
une autre qui veut bien.
Alors je vous en prie,
soyez notre témoin."
Signé un grand ami—
signé un bon copain.