Si je rêve de toi, Maria, Maria...
Si je rêve de toi, Maria, Maria,
perdu dans la pénombre
y a si longtemps déjà,
si je rêve de toi, Maria, Maria,
c'est que les années tombent,
tombent entre toi et moi.
Mais aura-t-on le droit
de vouloir être libre ?
Mais faut-il qu'à vingt ans
on s'arrête de vivre ?
Si j'ai crié si fort, Maria, Maria,
c'est la misère du monde
qui criait par ma voix.
Si je pleure parfois, Maria, Maria,
c'est que les rides gagnent
sur mon front, sur mes doigts.
Mais le temps s'est perdu, Maria,
mais le temps s'est enfui, Maria;
l'espoir d'une autre vie, Maria,
tout espoir s'est enfui, Maria !
Si je rêve de toi, Maria, Maria,
perdu dans la pénombre
y a si longtemps déjà,
si je rêve de toi, Maria, Maria,
c'est que les années tombent,
tombent entre toi et moi.
Si du creux de ma nuit
j'en appelle à mes rêves,
c'est que je ne crois plus
qu'un autre jour ne lève.
Si je pleure, tu vois, Maria, Maria,
c'est que l'espoir s'effondre
de te revoir à moi.
Et si je prie parfois, Maria, Maria,
c'est pour que la mort vienne,
qu'elle emporte ma voix !