Si j’étais perdue, si j’avais volé,
si j’avais trahi, si j’étais damnée,
si j’avais goûté à la boue des rues,
est-ce que tu viendrais si j’étais perdue?
Est-ce que ta tendresse est assez profonde
pour porter secours à l’amour qui tombe?
Si j’avais la nuit tout au fond des yeux,
saurais-tu me dire où est le bleu?
Si j’étais perdue et abandonnée
de tous les amis qu’on m’avait donnés—
si j’avais commis mille erreurs de plus,
m’aurais-tu bénie si j’étais perdue?
Moi, si c’était toi qui étais perdu,
j’aurais, je crois, tellement couru
que j’aurais fini par te retrouver
dans l’infinie éternité.
Si j’étais perdue, si j’avais volé,
si j’avais trahi, si j’étais damnée.
Si j’avais goûté l’amour défendu,
serais-tu venu si j’étais perdue?
Si j’avais goûté l’amour défendu,
serais-tu venu si j’étais perdue?