(Les hommes chantent:)
Je te devinais
Et te convoitais
Et te terminais aux enchères
Attrapais ta bouche, ma brune
Si j'étais ton patron
Ah, je te traitais
Comme une esclave
Ah, tu n'avais aucun pardon
Je te déchirais les vêtements, ma brune
Si j'étais ton patron
Je t'emprisonnais
T'enchaînais
Je t'attachais au pied du poêle
Je ne te donnais pas de soupe, ma brune
Si j'étais ton patron
Je te coinçais
Te dominais
Te violais à même le sol
Te laissais tomber, ma brune
Si j'étais ton patron
Quand tu te cassais
Et te démontais
Et tu ne servais plus, non
J'achetais une autre brune
Si j'étais ton patron
(Les femmes chantent:)
Moi je te payais bien
Salaire de citoyen
Je mettais une médaille sur ta poitrine
Si j'étais ton patron
Le temps passait serein
Et sans plainte
Tu ne remarquais rien, mon brun
Dans ta malédiction
Et tu ne prenais que du poison
En embrassant ma main
La haine te jaillissait, mon brun
La haine de ton frère
Ton fils attrapait la gangrène
Rage, peste et fièvre
Choléra pour ta brune
Et tu ne réclamais pas
Je te donnais trois fois rien
Et du beurre sur du pain
Puis je te caressais, mon brun
Comme on caresse un chien
Je te donnais toujours l'espoir
D'un bel avenir
Tu m'idolâtrais, gamin
Si j'étais ton patron