J'étais en train de penser à moi.
Je suis un homme, ici-bas1comme tant d'autres.
Car j''achète une moto cash2
mais je vis à crédit la vie des autres.
Car quand je sors, je ne rentre jamais tôt,
parce que j'ai vite tendance à la faire tard.
Car j'ai posé les bâtons à terre,
parce que j'ai dit stop aux connards !
Et j'étais en train de penser à toi,
une femme ici-bas comme tant d'autres.
Car tu veux être au pas3avec les autres,
et me remplis [toute] l'armoire de chaussures.
Car tu me vides la tête en une heure,
mais quand je me trompe, deviens un tueur à gages.
Car tu sais être tendre dans le baiser,
même quand tu as gardé un goût amer en bouche.
Et j'étais en train de penser à nous.
Un couple ici-bas comme tant d'autres.
Car ils4s'en sortent avec leurs petits moyens,
même s'ils voient grand.
Car ils ont pris la vie comme un jeu
qui a déplacé les rails d'un train.
Car ils tombent dans l'insulte pour une broutille
et ont besoin l'un de l'autre pour moins encore.
[Refrain]
Je pensais à moi tenant le monde en main, mais sans toi, où irais-je ?
Avec toute cette envie de briller dans un ciel et d'oublier qui j'étais sans toi !
Je pensais à à toi tenant le monde en main, mais sans nous, où irions-nous5?
Avec toute cette envie de briller, je sais que s''il faut
porter un toast, je veux le faire seulement avec toi !
J'étais en train de penser à moi et à l'enfance que la vie m'a donnée.
Je n'ai jamais joué avec des petits soldats, j'étais enragé comme un enfant-soldat,
moi qui fait plus d'argent que de rêves,
mais réponds que tout est Ok et garde à l'esprit les sentiments d'autrui
parce que je vis à un mètre6des miens.
Et j'étais en train de penser à toi,
une enfant aux yeux vifs.
Car je comprends à la façon dont tu m'embrasses,
que tu as eu plus de jouets que de baisers7.
Toi qui, quand on annonce de la neige, retombes alors en enfance une heure durant parmi les flocons.
Toi qui regardes l'horoscope à la télé mais ne crois même pas tes propres yeux
Et je pensais à nous,
un couple écervelé et marginal car nous poussions l'amour en montée
quand la haine nous abandonne sur la route.
Car il est inutile de partir en vacances
quand le monde nous regarde perplexe.
Nous, nous vivons dans une autre galaxie,
nous sommes au centre de notre univers !
[Refrain]
[2x]
Maintenant que je sais qui je suis vraiment,
je voudrais me réveiller en ayant oublié qui j'étais.
Mes peurs et les tiennes
ne sont rien tant que nous sommes à deux (tant que nous sommes à deux
1. dans ce monde2. au comptant3. en cadence, c.à d. à la mode4. les 2 personnes du couple5. chacun séparément6. =loin7. =que d'amour parental