Présentez-moi la personne assise
Sur le pont(1) de Gayomart
Jetez-la-moi par terre devant moi
La personne qui ose encore défier.
La personne qui ignore qu'elle est une
Création de son propre roi, ne sait pas
Que sa vie n'est que rêve et mensonge !
"À l'odeur d'enfants délabrants,
À la chair entre les dents,
Les souvenirs pris dans une roue de tortures,
Dans un ralentissement du temps,
Dans une musique d'os que l'on broie
Dans des chœurs qui ont perdu la voix
Dans les masques des gens usés
Dans les cavités des yeux aveuglés"
Cherche et termine sa seule commande
Une promesse incessante sur la douleur
Une volonté sans bornes et une force maligne
Au-dessus de lui seul le silence de l'univers
La musique des os cassés
Les sinistres chœurs des décédés
Les cavités des yeux aveuglés
Et les masques des gens usés
Rendus noirs par la nuit de cataractes
Remontent en chantant le chant de mort
Des êtres quasi humains venus des ombres
Les subordonnés blêmes du roi après lesquels
Les régions des hommes [tombent] à l'abandon
Et devant lesquels se promène le froid
Trouvent à la fin ce qu'ils cherchaient
Et elle s'approche d'eux pour embrasser
Comme le dicte notre seigneur
Nous prendrons le trajet
Bientôt au palais des chasseurs
Notre butin sera ammené (2)