L'automne comme un automne,
Les oiseaux et les plus riches d'entre nous migrent vers le Nil
et tout à coup il m'a semblé
que nous sommes amis et que je suis un peu amoureux de toi.
Le soleil s'est levé, puis recouché.
J'étais ton Maître, et toi ma Marguerite1.
Tu peux m'expliquer ça ?
Au début ça semblait n'être rien,
mais maintenant c'est beaucoup plus2
Quelqu'un nous appelle
là-bas au coin,
ou frappe doucement
au rebord de la fenêtre.
Ouvre la cage à tes oiseaux,
et je les suivrai où qu'ils s'envolent.
Jusqu'ici il s'est passé beaucoup de choses2
Quand on a donné du pain aux canards,
tu as pleuré à chaudes larmes3.
Le temps tourne en rond.
Le soleil se cache parfois dans les châtaigniers.
Comme le marin veut son rhum,
toi veux aller à Munamägi4
Moi, j'irai dans le désert du Karakum.
Avec des œillets rouges
j'irai faire mes adieux.
L'automne est arrivé,
les gens errent parmi les flaques solitaires
Quelqu'un nous appelle
là-bas au coin,
ou frappe doucement
au rebord de la fenêtre.
Ouvre la cage à tes oiseaux,
et je les suivrai où qu'ils s'envolent.
Quelqu'un nous appelle
là-bas au coin,
ou frappe doucement
au rebord de la fenêtre.
Ouvre la cage à tes oiseaux,
et je les suivrai où qu'ils s'envolent.
1. allusion au roman de Boulgakov "Le Maître et Marguerite"2. a. b. le russe est très élusif, et le lituanien semble l'être tout autant. Mot à mot "c'est très, très..."3. lit. "tes larmes étaient aussi grosses que des glands de chêne"4. allusion au film "Limuzīns Jāņu nakts krāsā" où l'héroïne répète sans arrêt qu'elle veut aller à Munamägi. Je ne fais que m'inspirer des notes de la version russe, et je n'ai pas vu ce film, donc l'image reste un mystère