De ses grands yeux de saphir clair
Aux reflets changeants de la mer,
Colinette regarde la route,
Va rêvant, tressaille, écoute.
Car au loin, dans le silence,
Monte un chant enivrant toujours.
Tremblante et sans défense
Devant ce premier chant d'amour
Des roses s'ouvrent en Picardie,
Essaimant leurs arômes si doux
Dès que revient l'avril attiédi,
Il n'en est de pareilles à vous !
Nos chemins pourront être un jour écartés
Et les roses perdront leurs couleurs,
L'une au moins gardera pour moi sa beauté,
C'est la fleur que j'enferme dans mon cœur ! (bis)