Belles frileuses qui sont nées
Quand le soleil embrasait l'air;
Au premier souffle de l'hiver
Les roses sont étonnées...
Au lieu des tièdes matinées
Où riait l'azur frais et clair,
Pourquoi ce ciel couleur de fer?
Pourquoi ces brèves journées?
Courbant le front languissamment
Elles ont le pressentiment
De leur courte vie épuisée...
Un frisson passe dans leur coeur
Et je crois bien qu'à la rosée,
Elles mèlent parfois leur pleurs.