Roi de Gloire ! Claire lumière de vérité !,
Dieu tout-puissant ! Seigneur !, s’il vous est agréable,
à mon compagnon, soyez fidèle aide,
car je ne l’ai point vu depuis que la nuit est venue,
et bientôt, sera l’aube.
Beau compagnon ; si vous dormez ou veillez,
ne dormez plus, lentement réveillez-vous,
car à l’Orient je vois l’étoile grandie,
qui annonce le jour et je l’ai bien connue
et bientôt, sera l’aube.
Beau compagnon : je vous réveille en chantant
ne dormez plus, j’entends les oiseaux pépiant
qui cherchent le jour par la forêt,
et du jaloux, je crains l’esclavage.
Et bientôt, viendra l’aube.
Beau compagnon : sortez à la fenêtre,
regardez luire les étoiles là-haut,
et ainsi vous saurez si est fidèle mon message.
Si vous ne le faites point, ce sera votre préjudice
car bientôt, viendra l’aube.
Beau compagnon : là-dehors, à la claie
Vous me dîtes que je ne fusse point endormie
et que je veillasse jusqu’à ce qu’arrivât le jour.
Déjà ne vous plaît mon chant ni ma compagnie
Et bientôt, sera l’aube.
Mon doux amour : je suis en si bon séjour
que je ne voudrais qu’arrivât jamais le jour,
Car la beauté que je possède et aime, jamais ne naquît d’une mère,
et ainsi je ne crains maintenant
ni le jaloux, ni l’aube.