Je suis la pluie qui jette le sable du Sahara
Sur les automobiles de Rome
Je suis la sirène qui danse, l'intrépide Iara (1)
Eau et feuille d'Amazonie
Je suis l'ombre de la voix de la matriarche de la Rome noire (2)
Tu ne m'attrapes pas
Tu ne me vois même pas
Mon son t'aveugle, tordu, qui es-tu?
Qui n'a pas ressenti le swing de Henri Salvador
Qui n'a pas suivi Olodum (3) berçant le Pelô (4)
Et qui n'a pas souri du rire de Andy Warhol (5)
Que non, que non, et n'a même pas dit que non
Je suis un noir américain baraqué
Avec une boucle en or à l'oreille
Je suis la fleur de la première chanson la plus ancienne
La nouvelle épée et sa coupe
Je suis l'odeur des livres désespérés
Je suis Gita Gogóia (6)
Ton œil me regarde mais ne peut pas m'atteindre
Je n'ai pas le choix, tordu, je vais rejeter
Qui n'a pas prié la neuvaine de Dona Canô (7)
Qui n'a pas suivi le mendiant Joãozinho Beija-Flor (8)
Qui n'a pas aimé l'élégance subtile de Bobô (9)
Qui n'est pas Recôncavo (10) et ne peut même pas être Reconvexe
Je suis un noir américain baraqué
Avec une boucle en or à l'oreille
Je suis la fleur de la première chanson la plus ancienne
La nouvelle épée et sa coupe
Je suis l'odeur des livres désespérés
Je suis Gita Gogóia
Ton œil me regarde mais ne peut pas m'atteindre
Je n'ai pas le choix, tordu, je vais te rejeter
Qui n'a pas prié la neuvaine de Dona Canô
Qui n'a pas suivi le mendiant Joãozinho Beija-Flor
Qui n'a pas aimé l'élégance subtile de Bobô
Qui n'est pas Reconcavo (10) et ne peut même pas être Reconvexe